Dopée par la lecture du dernier ouvrage de Bret Easton Ellis, j'ai voulu lire le premier. Il était étudiant lorsqu'il a écrit ce récit qui narre la période de congé d'un... étudiant qui rentre chez lui. Pendant plusieurs semaines, ce ne sont qu'histoires de sexe et de drogue dans un milieu où personne n'a rien à perdre, où la vie est beaucoup trop aisée pour avoir une quelconque saveur.
Je suis loin d'avoir été séduite comme je l'ai été par Lunar Park, mais j'ai lu Moins que zéro sans déplaisir. L'histoire en elle-même est assez peu intéressante ; en revanche la froideur de la narration m'a fait penser une fois de plus à Crash de Ballard. On retrouve dans ces deux récits des personnages glaçants, qui ont "tout pour être heureux", pour avoir sinon une vie facile, au moins une vie banale, et qui essaient des plaisirs extrêmes et malsains, sans pour autant réveiller leur sensibilité.
J'ai un peu pensé aussi à L'Attrape coeurs, de Salinger, mais ce qui est troublant, c'est qu'il y a cinquante ans, le jeune bourgeois américain de 18 ans était révolté par le manque de tendresse et qu'il cherchait partout un peu de passion. Avec Bret Easton Ellis, (comme avec Ballard), il semblerait qu'il n'ait rien trouvé.
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