30 janvier 2007

Réflexion citoyenne

Oh rien d'original. Je me fais simplement le relais d'une réflexion qui me paraît importante, à la veille de cette loi qui interdit de fumer dans tous les lieux publics. Que penser d'une société qui se met à légiférer sur des règles de savoir vivre ?
Je fume très peu, les atmosphères enfumées me dérangent parfois mais rien ne m'oblige à les subir. Ce qui me dérange bien plus gravement, c'est l'impolitesse de quelqu'un qui va venir fumer son clope sous mon nez le matin ou quelqu'un qui fume en voiture avec ses enfants à l'arrière. Mais il est question d'éducation : ce n'est pas le rôle de l'Etat d'intervenir dans des affaires privées. Le tabagisme passif est une réalité et il est du ressort de la Santé Publique d'informer des risques, mais pas de promulguer des lois sur des comportements individuels.
L'Etat tend à se substituer de plus en plus à la mise en place et au contrôle de structures dans lesquelles le citoyen doit lui-même trouver sa place. Sous couvert de prétendues "sécurité", "protection", "égalité" même, nos libertés personnelles semblent de plus en plus entravées.

24 janvier 2007

Prendre, donner, partager

Savoir prendre, c'est déjà bien. Discerner le bon grain de l'ivraie, recevoir et profiter : une des grandes choses que l'existence nous offre et on ne sait pas toujours les voir.
Donner : pas simple non plus, et essentiel pourtant. Ni trop ni trop peu, au bon moment, ce qu'il faut. Nécessite de l'attention. Apporte beaucoup, même sans retour. Peu de gens savent donner.
Partager : le plus complexe, évidemment. Ne se calcule pas. Ressemble à un miracle. Evanescent.

La vie n'a de sens que dans l'échange, que sous forme dynamique. Comme le temps qui n'est jamais immobile.

21 janvier 2007

Grosse fatigue

Y'a un moment où y'en a marre. Où le plus petit désagrément supplémentaire donne envie de tout foutre en l'air. Où on arrive au bout de ce que l'on peut supporter. Où la bonne volonté, les efforts de lucidité, les tentatives d'enthousiasme et de détournement d'attention n'arrivent plus. La situation n'est pas forcément pire que la veille, elle n'est peut-être même pas catastrophique, seulement on est fatigué, fatigué, fatigué. Et la bouteille à moitié pleine a disparu du champ de vision parce que les paupières sont trop lourdes pour voir au-dessus du niveau de ce qui est plein. Je n'ai plus le courage de me raccrocher aux bons conseils, aux gentillesses, aux éléments positifs. Il ne reste que l'envie de se vautrer dans le désespoir, les lamentations, le tout va mal, c'est si facile et c'est si proche.
Bon, c'est pas rigolo tout ça, hein ? Vivement ce soir qu'on se couche.

16 janvier 2007

Un ami

Un ami, c'est :
- quelqu'un qu'on peut appeler sans avoir rien à lui dire
- quelqu'un à qui on peut dire qu'il a morceau de salade collé sur une dent sans qu'il se sente gêné
- quelqu'un qu'on a l'impression de connaître depuis la nuit des temps
- quelqu'un qu'on a envie d'épouser de temps en temps
- quelqu'un avec qui on peut ne pas parler
- quelqu'un qui vous habite en permanence
- quelqu'un à qui on fait attention
- quelqu'un avec qui on rit
- quelqu'un avec qui on se repose
- quelqu'un dont on ne se lasse pas
- quelqu'un dont on ne craint pas le regard
- quelqu'un à qui on n'a jamais besoin de dire de ne pas répéter les secrets
- quelqu'un qui se suffit à lui-même
- quelqu'un avec qui le temps ne compte pas
- quelqu'un qu'on peut recevoir en pyjama pas lavé
- quelqu'un qu'on n'échangerait contre personne d'autre.
Et j'en oublie certainement...

11 janvier 2007

Une théorie

Le verbe aimer est complexe car il regroupe des sentiments très divers. En ce qui concerne les sentiments éprouvés pour autrui, il me semble qu'on peut les différencier par rapport à l'origine qu'ils ont dans notre corps :
- son enfant, on l'aime avec sa chair
- son amant(e), on l'aime avec son ventre
- son ami(e), on l'aime avec son esprit, son intelligence
- sa famille, on l'aime avec sa mémoire, peut-être son sang

Interrogation égotiste

Le médecin consulté aujourd'hui m'a posé délicatement une question : "vous avez du soutien autour de vous ?". Un peu et bêtement gênée, j'ai répondu que je n'étais pas seule. Et puis j'ai compris le sens de sa question et j'ai ajouté : "je suis célibataire, si c'est cela que vous vouliez me demander". Elle a ri et aquiescé.
Oui, je suis célibataire, et depuis longtemps, et je sais bien que je fuis de plus en plus l'idée même de couple. Je n'ai pas de projet, pas d'envie particulière concernant mon avenir. J'ai des amis ; un boulot ; une maison ; des occupations. Ai-je une vie pauvre ?

09 janvier 2007

Du mieux pour soi-même

En cas de trouble ressenti en soi, la difficulté consiste souvent à savoir choisir entre plusieurs options : faire la sourde oreille et opter pour la fuite en avant ? S'écouter et tâcher de comprendre ? Ou bien s'en remettre à quelqu'un d'autre ?
Il n'est pas toujours aisé de savoir quelle solution est la bonne. Parfois, réagir par l'action, se mettre à fond dans le travail par exemple, est salutaire. A d'autres moments, il est indispensable d'effectuer un repli sur soi, de se questionner et de prendre soin de soi avant tout. Et d'autres fois encore, on n'est pas en mesure d'avoir assez de lucidité et le mieux est d'interroger quelqu'un d'extérieur, comme un médecin.
La clef de voûte du bien être je crois, c'est le repos. Quand le sommeil va mal, tout se dérègle. Cet abandon de soi quotidien est une nécessité absolue et un indicateur majeur de notre santé morale et physique. Notre corps et notre conscience sont comme une machine qui a besoin d'être régulièrement rechargée, sinon elle dysfonctionne. Simpliste, certes, mais les solutions aux problèmes compliqués ne sont pas forcément compliquées elles aussi. Bien au contraire.

07 janvier 2007

Seule, de Barbara

Comme jour,
Comme nuit,
Comme jour après nuit,
Comme pluie,
Comme cendre,
Comme froid,
Comme rien,
Comme un ciel déserté,
Une terre sans soleil,
Comme pays perdu
Sans couleur,
Sans clarté,
Sans étoile,
Egarée
Comme épave perdue,
Comme épave perdue,

Comme jour,
Comme nuit,
Comme jour après nuit,
Comme pluie,
Comme cendre,
Comme froid,
Comme rien

Comme épave perdue,
Je me cogne et me brise,
Comme froide,
Comme grise,
Comme rien.
Je suis seule,
Comme froide,
Comme grise,
Comme rien.
Je suis seule...

06 janvier 2007

Irrésolutions

Nous avons changé d'année et je n'ai encore rien vu. J'aime bien, généralement, les bilans et les résolutions mais je vis beaucoup trop au jour le jour depuis trois semaines pour y consacrer un dixième de neurone.
Moment de pause chez moi au milieu de la tourmente des soucis d'ordres médical, familial, pratique. J'écoute et perçois silence et calme alors que c'est plutôt la tempête dehors. Mais à l'intérieur de moi il y a silence et calme. Je prends un peu de distance et je me prépare à penser un peu plus loin. Il ne m'est jamais arrivé je crois d'être autant mise au supplice par la moindre décision dérisoire à prendre ces derniers temps. Mais je sais écouter les signes et c'est celui du grand trouble qui me bouleverse même si je fais front. Alors j'essaie de détendre et de dénouer, et pour cela, la lutte est contre-indiquée. La fuite n'est pas toujours une lâcheté, loin de là, mais au contraire une solution sage. Il n'y a que la paix qui prépare aux bonnes décisions et aide à la lutte efficace.
Plus le temps passe (l'âge !) et plus tout m'apprend combien les réponses à tous les problèmes résident en des choses parfaitement simples. Ce qui ne signifie pas qu'il soit toujours simple d'y parvenir, mais se débarrasser des faux questionnements et des complications inutiles, c'est déjà un grand pas de fait vers le bien être.
Alors je souhaite à tous ceux qui le veulent et à tous ceux qui en ont le courage, de connaître en 2007 (voire plus si affinités), le bien être.