Si ma mémoire n'est pas trop défaillante ni erronée, le stoïcisme consiste essentiellement en l'acceptation de l'idée de mort, source d'angoisse qui empêche de vivre. Jusqu'à il y a peu de temps, c'est quelque chose que je ne comprenais pas dans la mesure où ma propre mort ne me faisait pas peur parce que je n'y pensais pas vraiment, et puis il y a quelques jours, dieu seul sait d'où c'est venu, j'y ai pensé et j'ai touché du doigt l'effroyable angoisse que de s'imaginer mort(e). Parce que c'est inconcevable, évidemment. Mais cela n'a pas duré longtemps et finalement, ce qui me paraît toujours le plus douloureux, c'est d'envisager la mort des autres.
Etant d'un naturel inquiet (merci maman), le moindre retard, la moindre absence inexpliquée des gens auxquels je tiens particulièrement me rend folle d'angoisse, et l'adjectif n'est pas trop fort. Et le pire dans ces moments, c'est de me projeter dans une existence où cet autre aurait disparu. La sensation que j'éprouve alors, c'est celle d'avoir un trou d'obus au milieu de la poitrine. Je sais qu'il est parfaitement idiot, irrationnel, de sombrer dans des scénarii aussi cauchemardesques mais je n'y peux rien ; je lutte docteur, pourtant, je lutte...
Y'a encore du boulot avant de devenir stoïcienne.
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4 commentaires:
Mais les morts-vivants qui ont réglé leurs affaires et choisi leur heure, doit -on d'avance ou par conjuration les accabler d'une culpablilité alors qu'ils ne souhaitent que débarrasser le plancher? S'ils se sentent indignes de vivre ou ne voient que la vanité de la vie? que penser de ceux qui veulent "faire quelque chose de leur vie"?
Le suicide, puisqu'il faut l'appeler par son nom, j'ai le plus souvent envie de penser que c'est un acte lâche et égoïste. Parce qu'on considère que l'on appartient qu'à soi-même, ce qui est discutable. Mais c'est un sujet délicat, beaucoup trop complexe et personnel, pour être affirmatif.
Egoïste peut-être mais il ne reste au suicidaire que cette petite part d'amour en quelque sorte de soi-même. L'euthanasie n'est pas admise ou alors il faut atteindre les sommets d'une souffrance insupportable pour les autres.Autant s'euthanasier soi-même.Ils sont lâches aussi ceux qui abrègent les douleurs de l'être cher?
Anonymous...j'aime ta facon d' écrire ... ponctué de paradoxe ..c'est un délice te lire ...
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