11 juillet 2006

Beurk : la famille

La famille, ça pèse des tonnes. Il paraît qu'il en existe certaines où les rapports sont légers, faciles, sereins. Il paraît.
Cela vient je crois d'une trop grande fréquentation. Grandir auprès de ses parents et de ses frères et soeurs, cela veut dire s'habituer (ce qui n'a pas forcément à voir avec le fait de se connaître) tellement les uns aux autres que la liberté s'en trouve d'autant écrasée. On est lié par un passé, emprisonné dans tout ce qu'on a vécu ensemble. Les membres de notre famille nous renvoient sans cesse à cet "avant" que l'on a pas envie de traîner constamment avec soi. Peut-être finalement qu'on ne devrait faire que des rencontres nouvelles tous les jours, converser avec des gens pour lesquels on est tout neufs et qui viennent de "naître" pour nous. Ne pas pouvoir simplement être mais surtout avoir été en face de quelqu'un est lourd, lourd, lourd. De ces longues années les uns à côté des autres vient l'énorme difficulté à déroger, transformer, renouveler, tout ce qui s'est consolidé et figé, même (et surtout) de traviole. On ne peut nier, oublier notre passé, mais vivre se conjugue au présent et quand le passé envahit tout l'espace du présent, comme c'est souvent le cas en famille, il n'est pas facile d'avancer.

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