En bonne caricature de pseudo intellectuelle, je hais le sport, non sans un certain mépris. L'effort physique me paraît une absurdité sans nom, la douleur infligée volontairement et sans finalité une preuve d'indigence mentale. Je ne pratique donc aucun sport. Enfin presque. Le seul qui m'amuse et que j'ai pratiqué à peu près régulièrement ces dernières années c'est le squash. Je n'aurai pas l'indécence de dire que courir après cette minuscule balle en caoutchouc me paraisse plus intelligent et moins masochiste que monter des côtes sur deux roues et une selle de bois, mais j'ai toujours trouvé cela rigolo.
Près d'un an que je n'avais pas joué. Six mois, depuis la fin des travaux dans ma maison, que seuls le maniement de l'aspirateur et l'ascension des trois étages du lycée me faisaient travailler ma musculature. Et j'ai couru après la baballe pendant une heure. J'ai transpiré avec joie !... Mais depuis, ô combien je souffre... J'ai senti s'éveiller le lendemain, tout au long de la journée, des muscles insoupçonnés et tenir un stylo est devenu un effort. Mes gestes sont devenus lourds et gauches et je me sens presque difforme, vu que, si j'ai mal partout, absolument partout, ce n'est pas avec la même acuité mais que je peux dire avec précision où sont mes appuis principaux quand je frappe la balle. Pour couronner le tout, il est près de 5h du matin et je ne dors pas : mon sommeil agité a été réveillé par mes tentatives répétées de mouvements dans le lit. Eternuer m'arrache des cris.
Je tiens à dire que mon partenaire lui aussi est sensiblement dans le même état que moi, bien que faisant régulièrement du sport. Ah lala, j'arrête là mes jérémiades ; ça m'apprendra à faire le bonhomme.
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