Je ne crois pas qu'il existe de situations inextricables. Ce qui les rend épouvantables c'est souvent l'incapacité que l'on ressent à faire des choix, c'est là qu'est la difficulté, mais il n'y a pas de situation impossible à résoudre. Il faut savoir trancher, renoncer, opter, ce qui est loin d'être aisé, mais on n'est jamais complètement démuni quand on prend la décision de faire face.
Je suis révoltée par la passivité, le manque de lucidité, les douleurs auxquelles on ne choisit pas d'échapper et qu'on ne fait qu'amplifier par lâcheté. Les pleurs, les fuites, les crises de nerfs peuvent être une phase nécessaire. La commisération, la compassion, l'empathie ont leur vertus, certes, mais provisoires et peu constructives. Elles apaisent, soulagent mais ne résolvent rien. Je suis révoltée par l'autoflagellation, qu'on finit toujours par infliger aussi aux autres. Il ne sert à rien de tendre la main à des gens qui ne veulent pas s'en sortir ; on ne peut venir en aide qu'à des personnes qui ont le courage et un minimum de volonté pour envisager d'être secouru. Et ce n'est pas toujours le cas. Beaucoup de personnes engoncées dans leur malheur et qui crient au secours n'ont pas la moindre envie réelle de mettre la tête hors de l'eau et ne risquent que d'entraîner les autres avec elles. La plus grande générosité des autres ne peut rien contre cela.
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