Au Ve s. av. JC, en Grèce, Socrate n'écrit rien (comme Bouddha et Jésus) mais réinvente la philosophie et fait naître la philosophie occidentale, en centrant sa réflexion uniquement sur le plan humain, se conformant ainsi à l'étymologie du mot : amour de la sagesse, la philo-sophia a pour objectif de trouver le moyen de bien vivre. Les divinités, les réflexions sur le cosmos, sortent du champ. Et pour cela, il faut comprendre l'essence des choses.
Le monde dans lequel nous vivons est double : d'un côté le monde sensible, changeant, mortel et de l'autre, le monde intelligible, celui des Idées, qui échappe au temps et au mouvement. Le premier permet d'accéder au second qui est le seul réel et vrai. L'amour physique n'est ainsi qu'une étape pour parvenir à l'amour du Bien. Et le gouvernement idéal n'est pas une démocratie (le régime en place à l'époque) mais un gouvernement de philosophes éclairés.
On connaît Socrate par son disciple Platon qui a voué sa vie à son maître : le jeune aristocrate qui voulait être poète tragique a suivi l'enseignement de Socrate, puis, à la mort de celui-ci (condamné à mort pour blasphème et tentative de corruption de la jeunesse) il couche sur le papier ses leçons, livrant ainsi pour les siècles qui l'ont suivi une colossale pensée, à la fois cohérente et multiple.
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