Admettons qu'aimer signifie éprouver de l'intérêt, de l'attachement, du goût pour quelqu'un, et que le plus souvent cette attirance, sans être parfaitement fortuite, revêt toujours une forme de découverte (et de plaisir). Aimer, c'est aimer l'autre, même si ce n'est pas que cela.
Il y a déjà une forme de prévision dans l'amour qu'est censé porter un parent à son enfant, autrement dit cet amour est prémédité, pensé avant la présence de l'autre ; ensuite, il peut être déçu ou confirmé.
Il n'est pas de relation plus soumise à des schémas préétablis que les relations entre parents et enfants. Il est communément admis que les parents doivent aimer leurs enfants. Pourtant, est-ce nécessairement le cas ? Ne le confond-on pas souvent plutôt avec le lien du sang, ou le sentiment de devoir, de filiation et le poids des préjugés ? Je crois que tous les parents n'aiment pas leurs enfants, et que tous les enfants (mais là, la tradition l'envisage davantage) n'aiment pas leurs parents. Mais dans le premier cas, les ravages sont bien plus importants car il est indubitable qu'on a besoin d'amour pour grandir et devenir soi, d'être aimé pour aimer à son tour.
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