Certaines personnes s'en passent et s'en contentent, paraît-il ; j'ai du mal à concevoir une existence sans cela.
A force d'horaires, d'habitudes et de contraintes, on peut oublier parfois ce qui vaut le coup de vivre. Il y en a plein, et elles sont différentes chaque jour et pour chaque personne. Pourtant, il me semble que la complicité est un bonheur essentiel et universel. J'entends par complicité le bien être que l'on peut éprouver à être avec une personne privilégiée, avec qui l'on partage de l'intimité, sans faux semblant, sans crainte d'être jugé ou déçu. Il y a toujours une barrière invisible entre soi et les autres, mais parfois, avec certaines personnes, cette barrière se dissipe presque totalement et tout est libre, tout est possible, tout est facile. Ce ne sont pourtant que des silences, des activités banales, peut-être des confidences, qu'importe : la présence suffit pour que l'espace s'emplisse.
J'ai un rêve qui va dans ce sens : pouvoir dormir avec quelqu'un.
24 septembre 2007
10 septembre 2007
Le Couperet, de Donald Westlake
Ce roman américain paru en 1997 raconte l'histoire d'un cadre supérieur licencié pour raison de compression de personnel et qui tue ses concurrents potentiels afin de retrouver du travail. Costa-Gavras l'a adapté au cinéma il y a quelques années, avec José Garcia dans la peau du personnage principal.
J'ai lu ici ou là qu'on percevait de l'humour noir dans ce récit. Au contraire, j'y ai trouvé une profonde tristesse. On ne tombe ni dans le sanguinaire ni dans la compréhension, justement ce qui fait à mon avis la force de ce roman c'est son mélange de banalité et d'horreur. Ce meurtrier est d'abord une victime, sans que l'on soit pour autant amené à considérer ses crimes comme quelque chose de juste. Il s'agit d'un roman émouvant et troublant sur le fonctionnement de la société ; un cri d'alarme sur ses rouages insidieux.
J'ai lu ici ou là qu'on percevait de l'humour noir dans ce récit. Au contraire, j'y ai trouvé une profonde tristesse. On ne tombe ni dans le sanguinaire ni dans la compréhension, justement ce qui fait à mon avis la force de ce roman c'est son mélange de banalité et d'horreur. Ce meurtrier est d'abord une victime, sans que l'on soit pour autant amené à considérer ses crimes comme quelque chose de juste. Il s'agit d'un roman émouvant et troublant sur le fonctionnement de la société ; un cri d'alarme sur ses rouages insidieux.
01 septembre 2007
Lecture : Une Soif d'amour, de Yukio Mishima
Il y a des livres qui parlent de froideur et qui vous remuent, et d'autres qui vous laissent de marbre. Une soif d'amour entre pour moi dans la seconde catégorie.
J'étais attirée par le biais de Marguerite Yourcenar, dont j'ai appris la le grand intérêt pour cet auteur ; et par la curiosité pour un pays et une culture qui m'intriguent de plus en plus. Déception. Je ne me suis pas sentie immergée dans un véritable exotisme, malgré l'histoire qui se veut exemplaire, selon les critiques, de la société japonaise. Histoire d'amour froide entre une veuve et un jeune domestique, dont je n'ai pas perçu l'originalité ni la profondeur. Il faut dire que tout le récit était en fait raconté par la quatrième de couverture et qu'il semblerait que le texte que j'ai lu ait été traduit de l'anglais lui-même traduit du japonais (NRF Gallimard). Ceci explique peut-être cela.
J'étais attirée par le biais de Marguerite Yourcenar, dont j'ai appris la le grand intérêt pour cet auteur ; et par la curiosité pour un pays et une culture qui m'intriguent de plus en plus. Déception. Je ne me suis pas sentie immergée dans un véritable exotisme, malgré l'histoire qui se veut exemplaire, selon les critiques, de la société japonaise. Histoire d'amour froide entre une veuve et un jeune domestique, dont je n'ai pas perçu l'originalité ni la profondeur. Il faut dire que tout le récit était en fait raconté par la quatrième de couverture et qu'il semblerait que le texte que j'ai lu ait été traduit de l'anglais lui-même traduit du japonais (NRF Gallimard). Ceci explique peut-être cela.
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