Comment un événement d'une telle banalité peut-il engendrer tant de douleur ? La mort n'est-elle pas une évidence, surtout quand on est vieux, quand on est malade ? Quand elle intervient sans souffrance, en douceur, pourquoi n'y aurait-il pas au contraire de quoi se réjouir ?
Lorsqu'en tant que journaliste, j'ai fait une série de reportages sur les cimetières de ma région, j'ai appris un certain nombre de choses sur les rituels concernant la mort, son évolution surtout dans notre civilisation. Il est récent et assez spécifique aux pays dits civilisés de craindre la mort, voire de la nier. Est-ce dû au fait qu'on ne croie plus beaucoup en un après meilleur ? Je ne pense pas. Le culte de la jeunesse, de l'énergie et du tangible en sont bien plus responsables à mon avis.
En psychanalyse, j'ai appris que ce qui était difficile à surmonter, c'était l'absence. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi la mort, inévitablement, induit une souffrance qui est souvent atroce. Il paraît que quand on est amoureux aussi, on se sent exceptionnel, que nos sentiments nous paraissent neufs. Notre maladie est donc l'égocentrisme ?
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