22 février 2006

Poème

N'en déplaise à ceux qui pensent que Mallarmé est un poète artificiel...

Apparition

La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.

Je ne comprends rien, mais ça m'émeut.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

le sommet (?) de l'art de mallarmé tient quand même dans le vers suivant (tiré de je ne sais pas quel poème, honte sur moi je sais...)
"...abolis bibelots d'inanité sonore..."

Anonyme a dit…

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