Une des clefs du bien être est sans doute l'humilité. Avec le temps, pour ne pas dire l'âge, j'apprends à me défaire des hautes aspirations vers lesquelles le conformisme me guidait. Et il n'en résulte nulle amertume, bien au contraire, plutôt de la liberté et de la légèreté. Humilité n'est nullement synonyme de renoncement ou d'infériorité. Se rendre compte des joies que l'on a à portée de main au lieu de se lamenter de ce que l'on n'a pas est une force.
Avec nos cerveaux surdimensionnés, nos existences prennent à nos yeux une importance démesurée et dérisoire, à y bien regarder. Ce que l'on a de mieux à faire de nos vies c'est d'être heureux et chaque minute à ne pas l'être est une minute perdue.
25 novembre 2006
17 novembre 2006
Mpff...
Directive officielle du rectorat, donc du ministère de l'Education, donc de la politique actuelle de notre pays en ce qui concerne l'éducation des citoyens : 80 % d'une classe d'âge doit aller jusqu'en terminale, et 65 % obtenir le bac. L'objectif n'est donc pas de permettre à l'élève de choisir, de progresser, ni même d'apprendre, mais de le garder à l'école jusqu'à un certain âge. Ces chiffres signifient la quasi disparition des filières technologiques et professionnelles (qui ferment déjà les unes après les autres depuis quelques années), au profit d'une scolarité de masse qui ne profitera ni aux plus faibles ni aux plus forts. Cette scolarité de masse où l'élève n'a plus rien à faire pour passer dans les classes supérieures, pour s'orienter, ne peut pas être productive. C'est la disparition de l'effort, de l'émulation, de l'investissement de l'élève, c'est la mort de l'enseignement. Et je n'ose parler des répercussions sur le monde du travail, sur la société, de cette marée informe de jeunes adultes qui sortiront (sortent?) des lycées- fourmilières.
Et puis : demander au professeur d'être là après les cours pour les élèves est dépasser le rôle de l'enseignant, perdre de vue sa "mission" qui est de faire apprendre un savoir et des compétences. C'est décharger le rôle de la famille. Bien sûr que les enseignants sont là pour aider les élèves au besoin, et ils le font. Pourquoi systématiser cela ? Pourquoi redéfinir le rôle de l'enseignant comme un auxiliaire de la vie de l'enfant/adolescent ? Cette confusion des rôles et des fonctions est dramatique. Comment donner envie d'apprendre quand on sait que les notes ne signifient plus rien, que les professeurs n'ont aucun pouvoir ? Comment rester ne serait-ce que crédible face à une classe dans ces conditions ? Entre l'image de plus en plus galvaudée de l'enseignant feignant et mécontent, et la réalité décadente sur le terrain, le métier va devenir de plus en plus irrespirable et dénué de sens.
Et puis : demander au professeur d'être là après les cours pour les élèves est dépasser le rôle de l'enseignant, perdre de vue sa "mission" qui est de faire apprendre un savoir et des compétences. C'est décharger le rôle de la famille. Bien sûr que les enseignants sont là pour aider les élèves au besoin, et ils le font. Pourquoi systématiser cela ? Pourquoi redéfinir le rôle de l'enseignant comme un auxiliaire de la vie de l'enfant/adolescent ? Cette confusion des rôles et des fonctions est dramatique. Comment donner envie d'apprendre quand on sait que les notes ne signifient plus rien, que les professeurs n'ont aucun pouvoir ? Comment rester ne serait-ce que crédible face à une classe dans ces conditions ? Entre l'image de plus en plus galvaudée de l'enseignant feignant et mécontent, et la réalité décadente sur le terrain, le métier va devenir de plus en plus irrespirable et dénué de sens.
14 novembre 2006
Lecture : Orgueil et préjugés, de Jane Austen
De la littérature de gonzesse ? Pas seulement. Une histoire mièvre ? Pas vraiment. A l'eau de rose ? Certes. Prévisible et sans intérêt ? Certainement pas.
Oui, Orgueil et préjugés, c'est une histoire d'amour dans l'aristocratie anglaise du début du XIXe siècle, avec ses galanteries excessives, ses bals, ses promenades, son oisiveté, ses intrigues amoureuses, ses querelles nobiliaires, etc. Et c'est beau, c'est prenant, c'est plein d'un humour cynique, de tempéraments, et la prose est délicieuse. Je ne sais si l'on doit cette dernière à l'auteur ou au traducteur, ou aux deux, mais les phrases longues et denses glissent délicieusement. Et ce n'est même pas obsolète, malgré le contexte : l'héroïne ne paraît pas datée une seconde, dans la mesure où c'est une femme indépendante et cultivée, même si elle évolue dans un milieu où la femme est surtout frivole. Bref, que du bonheur.
Oui, Orgueil et préjugés, c'est une histoire d'amour dans l'aristocratie anglaise du début du XIXe siècle, avec ses galanteries excessives, ses bals, ses promenades, son oisiveté, ses intrigues amoureuses, ses querelles nobiliaires, etc. Et c'est beau, c'est prenant, c'est plein d'un humour cynique, de tempéraments, et la prose est délicieuse. Je ne sais si l'on doit cette dernière à l'auteur ou au traducteur, ou aux deux, mais les phrases longues et denses glissent délicieusement. Et ce n'est même pas obsolète, malgré le contexte : l'héroïne ne paraît pas datée une seconde, dans la mesure où c'est une femme indépendante et cultivée, même si elle évolue dans un milieu où la femme est surtout frivole. Bref, que du bonheur.
12 novembre 2006
Comment se faire des électeurs...
C'est pas un scoop, mais la phrase surtout que j'aime bien, c'est quand elle dit "je veux pas encore le crier sur les toits". Cela nous donne envie de l'écouter, hein ?
09 novembre 2006
Blog
Un nouveau blog découvert, il s'appelle "Chronique Education" et il propose régulièrement une revue de presse sur le thème de l'éducation. De quoi se mettre au courant de ce qui se passe dans le domaine et d'avoir des avis différents.
06 novembre 2006
Parler
L'homme n'est pas le seul être vivant à s'exprimer, mais sans doute à le faire avec autant de complexités. Je ne sais plus qui a dit : "la parole a été donnée à l'homme pour cacher sa pensée", pour Sartre, "parler c'est agir", Sade a dit qu'on apprenait qu'en écoutant, pour les psychanalystes la parole est un instrument d'émancipation, etc etc. On a tous fait l'expérience des vertus et des méfaits de la parole, des liens qu'elle tisse, et des incompréhensions qu'elle fait naître. La parole trompe souvent, mais elle est souvent indispensable. En fait, c'est peut-être Sade qui a raison : dans la parole, ce qui compte c'est l'écoute. C'est une écoute attentive (des propos d'autrui comme de ses propres paroles) qui permet de savoir ce qu'il y a à entendre et à comprendre. Seule l'écoute donne du sens.
05 novembre 2006
Une histoire de déception
Quand j'ai commencé mes travaux chez moi, un collègue en plein désarroi sentimental est venu m'aider chez moi. On a sympathisé et passé plein de bons moments ensemble. J'ai beaucoup bénéficié de son aide au début puis, première déception, il n'a pas tenu un certain engagement et j'ai failli me retrouver dans la mouise mais heureusement j'ai des vrais amis qui ont été là quand il fallait. A partir de là, j'ai cessé de compter sur ses promesses initiales et le temps qu'il continuait à passer chez moi était essentiellement consacré à ses propres travaux sur ses propres affaires, qu'il ne pouvait faire dans son appartement. On a néanmoins continué à passer des moments agréables. Et puis à la fin du mois de juin, juste avant de partir en vacances, une fausse manoeuvre lui fait casser dans ma cuisine mon micro-ondes et ma cafetière, plus divers objets qui se trouvaient dans le périmètre. Quand je l'ai mal pris, c'est moi qui me suis fait insulter pour mon ingratitude. A la rentrée, no comment de part et d'autre, amabilité, politesse. Et puis un message disant qu'il avait toujours eu "envie de moi". Voilà qui ne m'intéresse pas beaucoup. Je finis par demander au bout de quatre mois s'il compte me dédommager un jour ou si j'attends le père Noël pour espérer une cuisine à nouveau équipée. Et c'est à nouveau lui l'offensé et moi l'impolie cyclothymique.
C'est sûr : si j'avais prêté mon c***, j'aurais évité bien des désagréments !...
C'est sûr : si j'avais prêté mon c***, j'aurais évité bien des désagréments !...
04 novembre 2006
Panne d'électricité
Il est un peu plus de 22 heures ; j'étais sagement en train de lire un polar dont l'action se passe au Moyen Orient lorsque plouf tout s'éteint. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive, sauf que cette fois, c'est pas ma faute ! Tout est plongé dans le noir autour de chez moi, ou presque puisque la lune presque pleine projette sa lumière crue et blanche sur les maisons et le sol au-dessus duquel flottent les volutes d'air givrant.
J'écris à la lumière de l'écran de l'ordinateur, avant que la batterie ne rende l'âme... C'est angoissant, cette absence d'électricité inexpliquée. Et mon chauffage fonctionne à l'électricité... hum... Je vais aller me réfugier sous ma couette, pour faire comme si le noir était un choix délibéré. Et poursuivre dans mes rêves l'enquête au confins du désert syrien.
J'écris à la lumière de l'écran de l'ordinateur, avant que la batterie ne rende l'âme... C'est angoissant, cette absence d'électricité inexpliquée. Et mon chauffage fonctionne à l'électricité... hum... Je vais aller me réfugier sous ma couette, pour faire comme si le noir était un choix délibéré. Et poursuivre dans mes rêves l'enquête au confins du désert syrien.
03 novembre 2006
Retour aux réalités
Il est rare que lorsqu'on prend un billet d'avion on ne prenne que l'aller. Faut pas se plaindre, me dira-t-on, y'en a qui partent jamais en vacances, qui n'en ont pas, gnagnagna... D'ailleurs je ne me plains pas, j'offre à cette tribune mes jérémiades que personne n'est obligée de lire.
J'ai donc repris l'avion, ô joie, pour revenir, ô beurk, vers mes sushis, oups soucis voulais-je dire, quotidiens. A propos de soucis, oups de sushis, j'ai pas arrêté de bouffer : en Tchéquie, j'ai mangé tchèque, mais aussi japonais et mexicain. Miam miam. Sauf que mes muscles se sont tellement amollis que je n'arrive plus à démarrer la tondeuse, une des déconvenues de cette journée de retour. Parmi les autres, je cite en vrac : le procès contre mon ancien propriétaire que j'ai assigné en justice parce qu'il ne m'a pas rendu ma caution, les coups de fils à l'électricien qui ne m'a toujours pas branché le radiateur de ma cuisine, le menuisier qui ne vient pas refaire ma véranda pleine de trous d'air, la visite du couvreur qui viendra "dès que possible" réparer mon toit qui fuit dans ma cuisine, les histoires de famille qui se creusent et s'abîment.
Et j'ai même pas repris le boulot encore...
Ok, j'ai quand même passé de bonnes vacances, je suis quand même contente de retrouver ma maison à moi que j'ai, de revoir ce week-end des gens que j'aime, je suis en bonne santé, et y'a même du soleil ! La vie est belle, quoi.
J'ai donc repris l'avion, ô joie, pour revenir, ô beurk, vers mes sushis, oups soucis voulais-je dire, quotidiens. A propos de soucis, oups de sushis, j'ai pas arrêté de bouffer : en Tchéquie, j'ai mangé tchèque, mais aussi japonais et mexicain. Miam miam. Sauf que mes muscles se sont tellement amollis que je n'arrive plus à démarrer la tondeuse, une des déconvenues de cette journée de retour. Parmi les autres, je cite en vrac : le procès contre mon ancien propriétaire que j'ai assigné en justice parce qu'il ne m'a pas rendu ma caution, les coups de fils à l'électricien qui ne m'a toujours pas branché le radiateur de ma cuisine, le menuisier qui ne vient pas refaire ma véranda pleine de trous d'air, la visite du couvreur qui viendra "dès que possible" réparer mon toit qui fuit dans ma cuisine, les histoires de famille qui se creusent et s'abîment.
Et j'ai même pas repris le boulot encore...
Ok, j'ai quand même passé de bonnes vacances, je suis quand même contente de retrouver ma maison à moi que j'ai, de revoir ce week-end des gens que j'aime, je suis en bonne santé, et y'a même du soleil ! La vie est belle, quoi.
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