Nouvelle mutation : le lycée le plus pourri, à la réputation sulfureuse, à trois quarts d'heure de chez moi. Aucun de mes voeux n'a été satisfait. Après avoir perdu mes points il y a trois ans pour un poste qui en réalité n'en a jamais été un, j'en suis éjectée avec aucune possibilité d'avoir un poste qui m'intéresse et aucune voix au chapitre.
Après le choc, l'anéantissement, c'est la tristesse et sans doute l'angoisse qui vont occuper mon existence dans les semaines et les mois à venir. La sollicitude de mes collègues, unanime, me touche et me réconforte. La douleur de les quitter, de perdre la qualité de travail, de proximité avec laquelle va de paire la possibilité de s'investir, d'abandonner les projets, une place, une réputation... Nombreux sont et seront les regrets. Je carbure aux anxiolytiques pour limiter la casse, pour ne pas trop penser. Peut-être que je rencontrai des gens intéressants, peut-être que j'y aimerai aussi enseigner, peut-être que j'aurai encore un peu de temps pour faire du journalisme. Pour l'instant, j'essaie d'encaisser. La solitude de l'été qui approche sera encore plus lourde que ce que je craignais.
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1 commentaire:
je pense à vous. avec confiance !
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