21 novembre 2007

De la communauté de valeurs

Je m'étonne souvent qu'on puisse fréquenter des gens pendant des années, voire des décennies, sans échanger, sans se connaître. Au boulot, ou même au sein de sa famille, on peut rester parfaitement étranger. Je crois avoir un peu compris comment c'était possible : l'intimité n'est pas du tout une question de temps, mais une question de valeurs. Si l'on ne reconnaît pas chez l'autre des valeurs communes, rien n'est possible. C'est pourquoi le plus souvent on a pour amis ou amants des personnes de même culture, de même éducation, de même milieu. Dans ce cas, c'est une solution de facilité, certes, mais ce n'est pas vraiment triste, ni se montrer étroit d'esprit, au contraire peut-être. Discerner chez quelqu'un une parenté de pensée doit dépasser le reste, mais notre façon de penser n'est pas qu'individuelle, elle est évidemment pétrie des influences que l'on subit.

11 novembre 2007

Etiolements

Il est des mots dont le sens est exprimé, ou au moins soutenu, par le son. "Etiolement" est de ceux-là : on perçoit le relâchement d'une tension, l'amollissement d'un lien. C'est également ce que l'on ressent parfois quand la distance se creuse entre les êtres. Sans raison véritable, sans rupture visible, il y a éloignement, affadissement. Et qu'est-ce qui est plus humain ? De partager de l'intimité ou d'être seul ?

02 novembre 2007

Vive le boulot

Certes, "travail" vient d'un mot latin "trapalium" qui est un instrument de torture... mais est-il pour autant une complète aliénation ? En réalité, que deviendrions-nous sans travail ? Je ne parle pas de l'aspect financier, qui est le lieu précisément de l'aliénation, mais de l'aspect social : travailler, c'est rencontrer, c'est s'ouvrir, c'est participer. Le travail est là pour nous donner un rythme, un but, une occupation, un sens. L'homme est bête ou feignant ! Il faut qu'on l'oblige à trouver sa place !