29 octobre 2008

Les vraies questions

La question qu'inévitablement on me pose, c'est : pourquoi tu ne veux pas d'enfant ? Et je vous passe l'air incrédule, voire dégoûté, qui accompagne le plus souvent cette interrogation. Et pourtant, celle que moi j'ai envie de poser, et qui me semble beaucoup plus évidemment légitime et énigmatique, c'est : pourquoi avoir envie de faire des enfants ??
Deux anecdotes corollaires :
- une collègue sympa que je croise un matin en arrivant au lycée, me demande gentiment, histoire de faire la conversation : tu as des enfants ? Tu es mariée ? non et non. Fin de la discussion, rien à ajouter de part et d'autre, vague malaise.
- une copine annonce qu'elle est enceinte. Enthousiasme, félicitations et congratulations automatiques des interlocuteurs. Dont moi d'ailleurs ! Annonce saluée comme un miracle, une joie évidente, un aboutissement... sans savoir vraiment.

06 octobre 2008

L'amitié a ceci de commun avec la musique, c'est que son intensité ne s'appuie pas forcément sur des paroles.

04 octobre 2008

De la mort...

Comment un événement d'une telle banalité peut-il engendrer tant de douleur ? La mort n'est-elle pas une évidence, surtout quand on est vieux, quand on est malade ? Quand elle intervient sans souffrance, en douceur, pourquoi n'y aurait-il pas au contraire de quoi se réjouir ?
Lorsqu'en tant que journaliste, j'ai fait une série de reportages sur les cimetières de ma région, j'ai appris un certain nombre de choses sur les rituels concernant la mort, son évolution surtout dans notre civilisation. Il est récent et assez spécifique aux pays dits civilisés de craindre la mort, voire de la nier. Est-ce dû au fait qu'on ne croie plus beaucoup en un après meilleur ? Je ne pense pas. Le culte de la jeunesse, de l'énergie et du tangible en sont bien plus responsables à mon avis.
En psychanalyse, j'ai appris que ce qui était difficile à surmonter, c'était l'absence. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi la mort, inévitablement, induit une souffrance qui est souvent atroce. Il paraît que quand on est amoureux aussi, on se sent exceptionnel, que nos sentiments nous paraissent neufs. Notre maladie est donc l'égocentrisme ?