31 août 2006

Des êtres malfaisants

J'avais un débat récurrent avec une des mes amies, il y a un certain nombre d'années de cela : l'Homme naît-il bon ou mauvais ? Invariablement, nos opinions s'opposaient : elle disait mauvais, je disais bon.
L'enseignement a ceci de particulier que l'on travaille directement avec des êtres vivants, et en train de grandir ; ces individus sont notre "matière première", bien plus que notre savoir. On a donc en face de nous un échantillon d'être humains relativement diversifié. Et la grande majorité des élèves que j'ai en face de moi tous les ans sont des êtres plutôt gentils. Pour peu que l'on sache être attentif, même les plus brutaux, les plus perturbateurs, ne sont pas des méchants. J'ai eu (et j'aurai encore !) des individus mauvais mais très peu et je ne crois pas que ce soit une chance mais plutôt une réalité : il existe peu d'êtres véritablement malfaisants.
Pourtant, un événement au sein de ma famille vient de m'interpeler sur quelqu'un que je connais depuis toujours, dont il me semblait prendre la mesure des défauts et notamment de la propension à dire du mal de tout le monde. S'agirait-il de quelqu'un de malfaisant ? Au-delà des excuses - valables - que l'on peut inévitablement trouver à une personne pour expliquer un déséquilibre, des maladresses même graves, faire sciemment du mal de relève-t-il pas d'un fonds mauvais qui est impardonnable quand on est un adulte responsable ?
Il n'en reste pas moins que la méchanceté, celle que l'on commet volontairement, est quelque chose que j'ai beaucoup de mal à comprendre ; j'ai même du mal à y croire. Mais il semblerait que cela existe.

24 août 2006

Hum : retour à la casbah

A un moment ou un autre, il fallait bien que cela arrive. Rentrer à la maison pour retourner au boulot. Première phase accomplie, sans plaisir ni déplaisir : ma petite maison à moi se porte bien, je suis contente de la retrouver, même s'il fait un temps très... mouillé. Remettre un pied dans le boulot en revanche ne m'enchante pas. Quand on est prof, on ne sait pas exactement ce qu'on va retrouver, ça peut être mieux ou pire que les années précédentes !
J'ai en tout cas passé d'excellentes vacances, comme cela faisait longtemps que je n'en avais pas eues : détendantes, légères, et ensoleillées. Je ne me croyais pas capable d'adopter la zen attitude, mais si ! L'inaction m'a donné envie de faire plein de choses pendant cette nouvelle année ; le repos, c'est vraiment le meilleur des dynamisants.
Et puis il reste encore une semaine !

15 août 2006

Pour ou contre le célibat à la trentaine ?

Etre célibataire quand on a la trentaine présente des avantages et des inconvénients. Le fait déterminant à la base, c'est que ce n'est pas la norme. De là découlent surtout les inconvénients, à savoir que les autres vous regardent aussitôt avec :
- suspicion
- compassion
- étrangeté
Dans les rapports humains quotidiens, vous êtes :
- une menace pour les autres femmes quand vous êtes une femme, pour les autres hommes quand vous êtes un homme
- une tentation pour un certain nombre d'hommes/de femmes
- quantité négligeable face à tous ceux qui vont au moins par deux
- un extraterrestre
Il n'en reste pas moins que le célibat comporte un certain nombre d'avantages, la LIBERTE étant évidemment le plus énorme, lequel va principalement dans deux grandes directions :
- la liberté au présent = on fait ce que l'on veut quand on veut.
- la liberté de l'avenir = on a le droit d'imaginer ce que l'on veut pour plus tard, de se dire qu'il reste encore des choix à faire (les bons de préférence)...

14 août 2006

Le roman policier


Avant, je n'aimais pas les romans policiers, et puis, par le biais des San Antonio, je me suis mise tardivement à en lire, à en dévorer, et puis à adorer. A l'occasion d'une réflexion sur un travail à mener sur le sujet avec les élèves (oui, oui, un prof, ça bosse en vacances), je m'interroge et me documente sur ce genre. Né au XIXe siècle avec les nouvelles d'Edgar Poe mettant en scène le sagace chevalier Dupin, précurseur de l'ingénieux Sherlock Holmes, le policier naît essentiellement d'un lieu nouveau : la ville. C'est peut-être au fond ce qu'il y a de plus commun parmi toutes les formes que peut revêtir le policier (d'ailleurs, policier vient de "polis" qui signifie: la cité). Le genre surgit de l'angoisse née de la promiscuité, du bouillonnement, de l'hétérogénéité de la société urbaine. Le roman policier explore la face sombre de la ville et le personnage central, qu'il soit détective, journaliste, médecin, policier, est celui qui cherche à l'explorer et la maîtriser.
Et puis il existe toutes sortes de romans policiers. Il me paraît difficile que quelqu'un ne puisse trouver son compte entre les polars poétiques, psychologiques, historiques, humoristiques, violents, technologiques, engagés, d'aventures, etc.
Voir un excellent site parmi d'autres sur le sujet.

12 août 2006

J'envie les gens simples

J'ai beau me dire souvent que scruter, fouiller, interroger les tenants et aboutissants des comportements, des histoires, des parcours, rend plus lucide, peut-être plus intelligent, plus compréhensif, etc... Il n'empêche que ça fatigue. J'envie les gens simples ! Qui sont comme ils sont quoi qu'il arrive, qui prennent aussi les autres comme ils sont, qui ne font peut-être pas toujours dans la dentelle ou dans l'empathie mais qui ne se prennent pas la tête et qui, bien souvent, obtiennent ainsi ce qu'ils veulent et se contentent de ce qu'ils ont.
Cela ne sert à rien de vouloir être autrement que ce que l'on est ; il est des "prédispositions" dont on ne peut pas se débarrasser. Mais s'il est utile de voir ses qualités, il est également utile de reconnaître aux autres leurs talents, histoire de peut-être, au moins, essayer d'y tendre....

08 août 2006

Farniente

Je ne croyais pas parvenir à un tel point à ne rien faire... Les journées se déroulent dans l'inaction la plus totale, je reste seulement vissée à ma chaise longue comme une moule sur son rocher, encéphalogramme plat. Je ne lis même plus de livres mais des bandes-dessinées. D'ailleurs, j'ai rien à dire...

03 août 2006

Le sentiment du devoir accompli

Et voilà, j'ai passé quinze jours dans ma maison et j'ai fait ce que je voulais : ma maison ressemble enfin à quelque chose ! Elle est fonctionnelle, meublée, équipée et j'ai fait ça (presque) toute seule avec mes petites papattes... J'ai même retrouvé le goût des magasins de bricolage : hier, je me suis acheté perceuse, ponceuse et scie sauteuse, d'un coup d'un seul ! et quelques petits outils, bien sûr (genre masse et pied de biche). J'ai quand même fait mes premières étagères qui ont l'air de tenir et pour des coups d'essai, ne sont pas loin du coup de maître. Enfin disons plus modestement qu'elles sont convenables. Comme il fait un temps pourri, il était temps de repartir vers le soleil et la mer, le farniente. Demain, retour vers l'île ! Elle est pas belle, la vie ?!