22 décembre 2005

De l'intelligence

Il y a sans doute dans l'intelligence une part de don, une part d'inné. Mais c'est loin de rendre l'individu forcément intelligent.
Je crois de plus en plus qu'on est intelligent lorsqu'on entretient cette faculté. Etre intelligent, c'est d'abord être curieux et être capable de se renouveler, de s'ouvrir. C'est donc tout sauf une donnée immuable. Je crois donc qu'il existe beaucoup de gens qui deviennent idiots parce qu'ils étouffent leur attention tournée vers l'extérieur, qui est la condition sine qua non pour être intelligent.
L'intelligence passe nécessairement par l'observation, au sens le plus fort du terme. Et si on a un certain "don" au départ, on est alors capable d'étudier, de comprendre, et de s'enrichir de ce que l'on a observé. Mais si l'on est incapable de montrer de l'intérêt véritable, ce "don" ne s'exerce pas, il est comme mort et l'on reste englué dans un fonctionnement, des idées, des préjugés. Bref, on est parfaitement con.
A l'inverse, je crois que des gens qui sont surtout curieux et ouverts peuvent devenir plus intelligents que leur "don" ne le leur permettait au départ.
D'une manière générale, l'intelligence est une faculté qui s'entretient, se nourrit, pour se développer et même seulement exister. L'évolution de l'homme en est sans doute le meilleur exemple : on date l'intelligence de l'humain à partir du moment où il a été capable de créer; et créer, c'est bien changer quelque chose, aller plus loin.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cela reprend ce que l'on a évoqué une fois lors de nos échanges. Intéressant mais pas suffisant.

Ta conception de l'intelligence suivra-t-elle le même chemin que tu décris là ? ...

séraphine a dit…

Ceci est un billet, pas une thèse.
Et j'aimerais assez, oui, que mon intelligence suive ce chemin en lequel je crois.