27 avril 2006

La solitude engendre la solitude

J'ai fréquemment remarqué cela chez les autres, sans véritablement bien me l'expliquer : les gens seuls qui se plaignent de leur solitude s'enferment souvent dans un processus dont ils ne parviennent pas à sortir, sans avoir l'air de s'en rendre compte. Je me disais que c'était justement parce qu'ils passaient trop de temps à se lamenter et finalement n'envisageaient plus vraiment d'autre manière de vivre. (S'enfermer dans UNE façon de vivre et de penser, c'est d'une manière générale LA chose à fuir, à mon avis.) On est le plus souvent malheureux d'être seul, sauf quand on ne l'est pas assez et qu'on a besoin de s'échapper, et pourtant on s'y fait. C'est bien le pire. On s'habitue à tout. Où que l'on soit, on parvient toujours à se créer son petit monde à soi, un petit minimum qui permet de survivre, de se donner des buts, des lignes de conduite, des convictions. Et on finit par ne plus envisager autre chose. Dans le meilleur ou le pire des cas (cela dépend du point de vue), on peut même finir par croire qu'on y trouve notre compte et qu'on est bien comme ça. Je me rappelle le sketch de Muriel Robin sur la solitude, particulièrement cruel, qui parle de cela.
La lucidité n'est pas toujours une chance.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

pas mieux !

Anonyme a dit…

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