31 août 2006

Des êtres malfaisants

J'avais un débat récurrent avec une des mes amies, il y a un certain nombre d'années de cela : l'Homme naît-il bon ou mauvais ? Invariablement, nos opinions s'opposaient : elle disait mauvais, je disais bon.
L'enseignement a ceci de particulier que l'on travaille directement avec des êtres vivants, et en train de grandir ; ces individus sont notre "matière première", bien plus que notre savoir. On a donc en face de nous un échantillon d'être humains relativement diversifié. Et la grande majorité des élèves que j'ai en face de moi tous les ans sont des êtres plutôt gentils. Pour peu que l'on sache être attentif, même les plus brutaux, les plus perturbateurs, ne sont pas des méchants. J'ai eu (et j'aurai encore !) des individus mauvais mais très peu et je ne crois pas que ce soit une chance mais plutôt une réalité : il existe peu d'êtres véritablement malfaisants.
Pourtant, un événement au sein de ma famille vient de m'interpeler sur quelqu'un que je connais depuis toujours, dont il me semblait prendre la mesure des défauts et notamment de la propension à dire du mal de tout le monde. S'agirait-il de quelqu'un de malfaisant ? Au-delà des excuses - valables - que l'on peut inévitablement trouver à une personne pour expliquer un déséquilibre, des maladresses même graves, faire sciemment du mal de relève-t-il pas d'un fonds mauvais qui est impardonnable quand on est un adulte responsable ?
Il n'en reste pas moins que la méchanceté, celle que l'on commet volontairement, est quelque chose que j'ai beaucoup de mal à comprendre ; j'ai même du mal à y croire. Mais il semblerait que cela existe.

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