06 mai 2007

6 mai 2007

Aujourd'hui on change de président. Il fait gris et froid, comparativement aux dernières semaines estivales, entraînant morosité voire angoisse. Peu d'espoir que la France fasse le bon choix. A lire la presse, à écouter beaucoup de personnalités politiques ou journalistiques, un état rétrograde, dangeureux pour les libertés, est en marche. Méfiante envers toutes les avalanches d'informations, ou naïve, ou stupide, je ne veux pas tout à fait croire que le pays va sombrer dans un régime fachisant. Du débat entre les 2 finalistes (le vocabulaire sportif employé par tous les journalistes a quelque chose de dérisoire), je retiens un échange en particulier : Sarkozy cherchant piéger Royal en lui disant qu'elle est incapable de dire exactement ce qu'elle va faire et de donner des chiffres. Celle-ci s'en sort en lui répliquant qu'elle ne peut pas en effet, parce qu'elle ne veut pas gouverner de façon péremptoire en prétendant être la seule savoir et à décider. Depuis longtemps, c'est sans doute la raison qui n'a jamais vacillé dans mon esprit maladroit en matière politique : voter pour Royal, c'est voter pour un gouvernement, une équipe, et donc un parti. Voter pour Sarkozy, c'est voter pour une personne.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Marrant, j'avais plutôt l'impression opposée : "voter pour Royal, c'est voter pour une personne isolée de son parti, et voter pour Sarkozy, c'est voter pour une équipe". Autour de moi, un certain nombre de personnes sont assez inquiètes du nouveau quinquennat qui démarre. Moi moins, même si je reste méfiant. Dans un de ses livres, Michael Moore propose un quizz aux lecteurs, en lui demandant d'attribuer un certain nombre de lois votées ces 10-20 dernières années au parti Républicain ou au parti Démocrate. Et Michael Moore de piéger gentillement ses lecteurs car ils révèlent plus loin que les lois dites de gauche ont été votées par la droite et les lois de gauche ont été votées par la droite. Du coup, je n'ai pas une vision binaire du paysage politique francais et je me dis que le quinquenant peut nous apporter des bonnes surprises. Wait and see. PS : je précise, je n'ai pas voté Sarkozy, mais "blanc".