17 mars 2008

Dilemme...

Demain, grève des enseignants du second degré, contre notamment les suppressions de poste et la réforme du bac pro, motifs qui sont éminemment valables à mon avis ; d'autant que toute occasion de gueuler contre le gouvernement actuel me paraît une question de survie. Je vais faire grève.
Pourtant... eh bien en écoutant les arguments d'un collègue qui ne va pas la faire, mon choix m'enthousiasme beaucoup moins, même si je n'ai pas changé de décision. Il a raison quand il dit que ces grèves sporadiques sont ridicules : c'est devenu le même comportement de mouton que ceux qui ne la font pas, puisqu'on accepte au final ce contre quoi on s'insurge. Ces grèves sporadiques sont devenues totalement sans effet, et même contribuent largement à nous décrédibiliser. Ces grèves sporadiques commencent à avoir l'effet inverse de ce qu'elles prétendent exprimer.
Il faudrait une autre forme de lutte, mais quoi ? Quoi qu'on pense, les enseignants ne sont pas prêts pour un très grand nombre à se mouiller assez pour frapper fort : ils craignent pour cette sécurité de l'emploi qui n'est pas si sereine, loin de là, et sacrifier la scolarité des élèves est un acte grave que personne ne prend à la légère.
Je fais quand même la grève parce que je préfère ce dérisoire acte de contestation à rien du tout même si j'y crois de moins en moins. Ma colère n'en est que plus grande.

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