13 juin 2008

Beurk : les enfants des autres

Les enfants, déjà, sont une race que j'approche avec méfiance. Autant que les adultes ceci dit : peu m'agréent. Mais quand des amis vous infligent leurs progénitures, leur éducation chez vous, et qu'il faut faire gouzi-gouzi quand ils partent planquer vos clefs de bagnole sous l'oeil attendri de leur môman, des amitiés ont de quoi se briser.
Il s'agit donc de la fin d'une amitié qui, à l'heure des attirances et des découvertes, augurait pourtant d'une longue et dense histoire. Certes, des désaccords quant à l'engagement politique, une lâche absence de solidarité au boulot, ont terni une confiance et un plaisir à être ensemble, mais le coup des enfants n'a rien arrangé, bien au contraire. Pour commencer, j'avais lancé une invitation pour une personne, et il m'a été imposé deux "charmants enfants" (aux dires de la mère, évidemment) ; ajoutons que j'ai ai appris dans la soirée avoir échappé de peu à l'ajout inopiné du mari, qui heureusement, n'avait pas souhaité venir (vive le foot ?). Pourtant âgés de trois et un an, les délicieux rejetons ont partagé l'intimité de la soirée jusqu'à 22h30 ; ils m'ont cassé un pied de tomate, et un bibelot offert ; déménagé divers objets dans la maison et dans le jardin ; transporté de l'herbe dans les pièces. Leur mère les a laissés sans me demander mon avis manger dans leur lit qui est aussi mon canapé, et les exempte manifestement de politesse : s'ils savent prendre sans demander, s'ils savent dire je veux quand l'objet est inaccessible, merci ou pardon n'appartient pas au vocabulaire nécessaire.
Je n'en ai qu'un plus grand amour pour les enfants agréables, joyeux et polis qui viennent chez moi, et à leurs parents, qui savent aussi exister sans eux !!

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